Aux origines du sartorialisme
L’art sartorial trouve ses sources en Angleterre à la fin du XVIIIème siècle. L’industrie textile du pays était des plus flamboyantes. C’est cet approvisionnement prolifique en matière première qui a permis aux premiers tailleurs de s’installer en 1803 sur la mythique rue de Savile Row. La célèbre Maison Henry Poole and Co s’y installe en 1846. Puis c’est au tour des Maisons Kilgour, Anderson & Sheppard d’y élire domicile jusqu’à l’arrivée de Gieves & Hawkes en 1912 au n°1 de la rue.
À l’époque, la mode était dictée par le Prince de Galles, futur Edouard VII. Friand des soirées passées à jouer à des jeux d’argent, c’est pour lui qu’a été inventé le smoking. Une veste avec un revers de satin, que l’on enfilait par-dessus ses vêtements afin de les préserver de l’odeur du tabac, et un tombé suffisamment souple pour pouvoir être confortablement assis une soirée entière sans devoir déboutonner sa veste.
À la fin du XIXème siecle, lors de la mort du Prince Albert, l’époux de la Reine Victoria et père de Edouard VII, le noir a fait son apparition. Cette couleur, jusqu’alors réservée au deuil, a petit à petit intégré le vestiaire masculin jusqu’à devenir au XXème siècle l’uniforme de tous les hommes qui travaillent.
Sartorialisme et savoir-faire
La tradition sartoriale se retrouve d’abord et avant tout dans la capacité à prendre des mesures d’un corps et à savoir les transposer en mesures d’un vêtement afin de concevoir un patron puis de couper une toile et de tailler le vêtement, tout cela à la fois et au sein d’un seul et même Atelier.
Ensuite, dans la tradition sartoriale, le diable se cache dans les détails.
De l’hirondelle en bas d’une chemise afin de la renforcer en passant par les coutures anglaises invisibles et très résistantes, les col de costumes en entoilage crin fait à la main, les boutons en nacre véritable boutonnés en patte d’oie et à la main, la dernière boutonnière à l’horizontale (versus les autres boutons à la verticale) pour contrebalancer la tension du tissu à l’assise, etc., tant d’attentions toutes particulières qui confèrent au vêtement conçu dans le respect de la tradition sartoriale des qualités toutes particulières.
Également, la connaissance de l’histoire du costume, de la morphologie et de la posture, qui permet à celui qui respecte la tradition sartoriale de proposer un costume juste dans ses mesures et élégant dans son tombé.
RIVES s’inscrit dans le respect de la tradition sartoriale en portant des valeurs d’élégance, d’excellence — en travaillant exclusivement avec des Ateliers traditionnels — et de transmission ; tout en portant un regard irrévérencieux, audacieux et émancipé sur le tailoring afin de toujours proposer une vision contemporaine du sartorialisme et ancrée dans l’air du temps.
